Silences
La mort attendue
Un embrasement du ciel
Blancheur nue de lys
Musique écrue
Tristesse de l’absence
Beauté de larmes
Amour de ce temps
Economie écrite
Vécue dans un cri
Un bout de pierre était tombé de quelque part, marron roux. Il ne me serait resté plus qu’une feuille… Je pouvais alors la froisser - manger. Les autres sont partis diminués du ressac. Cela qui n’avait pas vécu de la suite assez vaine au tombereau d’une laine épuisée mal conçue. Les à coups sont serrés, comme enclins où l’on a pris la graine où rechercher papa parmi l’autre ahuri, papa comme du pain, de la pierre - du vin, de l’eau, des sphères. Papa comme au transit où j’aurai percuté, papa du rien ou de telle invention avec ou sans une majuscule à matière.
SILENCES…
SILENCES…
SILENCES…
SILENCES…
Je n’ai rien oublié de mon passé digital et suis tellement heureuse d’y échapper ! : Adieu frères et soeurs accoutumés au désespoir d’y perdre leur envie de gagner, Adieu à telle obligation vorace, Adieu au Jardin des Ténèbres qui engloutit Abigaël, Adieu Mademoiselle Anne-Marie - qui m’apprit la musique un peu, avant qu’on m’entretienne en relevant ma liberté. Adieu la face obscure du mal abandonné. Adieu, vous ! dans l’espace qui appartient au silence et faîtage de la liberté. Les mots furent modelés comme au travail auquel on s’adonnait en étant privé du droit d’exister. Adieu ma vie et adieu mon passé. Adieu l’avenir tronqué du mort-vivant. Adieu tout ce qui déboussole. Adieu ce qui remplace. Adieu ce qui termine..
Comme il fait beau !
Une route bien longue
Un baiser pourpre
Autour du vide
Conscience de la vraie fin
Un présent ému
Fenêtre de l’oeil
Les oreilles à ce coeur
Un bien orchestré
Adieu colossal
Vérité du sourire
Le rendez-vous pris
(28 juin)